Un interview avec Evi, l'ergothérapeute

Vous l’avez-vous peut-être déjà rencontrée ? Qui ça ? Notre nouvelle ergothérapeute si rayonnante ! Depuis quelques semaines, Evi Van Baelen travaille en tant qu'ergothérapeute dans notre maison de vie et de soins Arthur, alors... il est grand temps d'apprendre à mieux connaître « notre Evi » en lui posant quelques questions !

15/02/2023
maison de vie et de soins Arthur Anvers

Vous l’avez-vous peut-être déjà rencontrée ? Qui ça ? Notre nouvelle ergothérapeute si rayonnante ! Depuis quelques semaines, Evi Van Baelen travaille en tant qu'ergothérapeute dans notre maison de vie et de soins Arthur, alors... il est grand temps d'apprendre à mieux connaître « notre Evi » en lui posant quelques questions ! C’est parti !

Evi, comment pourrait-on vous décrire ?

Je suis quelqu'un qui aime rire, donc on pourrait dire de moi que je suis spontanée. De plus, mener une vie aussi active que possible me correspond totalement. Après tout, j'étais gymnaste à haut niveau quand j'étais enfant, mais en raison de blessures persistantes, j'ai dû arrêter. C’est dommage, mais c'est la vie ! Aujourd'hui, je me concentre principalement sur l'entraînement fonctionnel, un mélange exigeant d’entraînement de force et d’endurance. En bref, personne à Arthur ne devra avoir peur de me voir faire des flips arrières dans la pièce : cette époque-là est révolue !

Que fait un ergothérapeute ?

En tant qu'ergothérapeute, j'aide les personnes qui, en raison d'un handicap physique ou psychologique, rencontrent des difficultés à accomplir leurs activités quotidiennes. Avec elles, j'envisage toujours les possibilités, pour leur faire à nouveau croire et expérimenter ce qui leur est encore possible de faire, comme s'habiller soi-même, se coiffer, etc. Et ça représente beaucoup plus de choses qu'ils ne le pensaient au départ ! Après tout, nous voulons que les résidents d’Arthur vivent un merveilleux chapitre – et ils y contribuent eux-mêmes activement !

De plus, au sein d'Arthur, je peux me plonger pleinement dans mon travail. Avec mes collègues, je peux contribuer à façonner notre maison de vie et de soins. Jour après jour. Que ce soit dans le cadre de l'accompagnement quotidien, au sein de l'équipe palliative, lors d'une réunion multidisciplinaire ou d'une consultation dans nos résidences-services : il s'agit toujours de progresser, de faire mieux qu'hier et de rendre les choses aussi faciles et agréables que possible pour nos résidents !

Comment vous est venue l'idée de devenir ergothérapeute ?

Il y a longtemps, on a diagnostiqué au père de mon premier petit ami une maladie des nerfs et des muscles. Le diagnostic ? SLA. Je me souviens avoir eu une relation très étroite avec lui, j'ai donc vécu ce processus de très près. Dans les derniers mois de sa vie, il ne pouvait plus faire grand-chose, mais ... il y avait constamment quelque chose en moi qui me poussait à envisager ce qui était encore possible. Quelles choses pourrait-il encore faire pour profiter de chaque jour qui lui restait ? Je me suis alors rendue compte que je possédais déjà l'état d'esprit d'un ergothérapeute !

Pensez-vous être quelqu’un qui siège au-dessus d’une montagne ou plutôt au fond d’une vallée ?

Par nature, je ne suis pas du genre à vite me retrouver dans une vallée, parce qu'il y a tellement de raisons d'être heureux ! Cependant, cela ne change rien au fait que j'ai aussi eu mon lot de revers, mais je choisis résolument d'être positive dans la vie. Après tout, on peut apprendre de chaque échec, ce que j'ai appris de ma « Bomma ». Elle a 85 ans et a dû dire adieu à son mari, mon « Bompa », à l'âge de 62 ans. Elle dit souvent : « Toutes les années que Bompa n’a pas pu vivre, je dois lui faire vivre. » Je pense que le fait de pouvoir profiter pleinement de la vie est un trait de caractère merveilleux.

Dans ma profession aussi, je suis régulièrement confrontée à des revers, petits et grands, chez les gens qui m'entourent. Nos résidents sont souvent confrontés aux aléas de la vieillesse. Chez certains, cela provoque beaucoup de grognements et de lamentations, tandis que d'autres se disent : « Eh bien, ce n'est pas si grave. » Je trouve très intéressant de voir comment les gens réagissent différemment face aux problèmes. Et en fait, cela se résume encore et toujours à la question suivante : qui voulez-vous être ?

Quelle est l'une des choses les plus folles que vous ayez déjà faites ?

La période Covid n'a pas été facile pour ma Bomma : pas de fêtes de famille, beaucoup moins de contacts, des articles de presse menaçants, pas de colis, tout ça quoi ! Une période sombre, point final. Et on s'est beaucoup manqué. J'ai donc fait des dizaines de cadeaux et écrit des mots pour elle. Il m'arrivait aussi de donner à ma Bomma des missions et des exercices, tels que « sors et profite du soleil », « fais une belle promenade dans le quartier », « cuisine un plat que tu n'as encore jamais mangé » ... Elle a tellement aimé ça qu'on a passé des heures au téléphone ensemble après. Cela a non seulement permis à ma Bomma de survivre à la période covid, mais a également rendu notre lien encore plus intense. Super, n’est-ce pas !

Pour quelles raisons pouvons-nous vous réveiller ?

La nourriture. Wake me up, please! Je pourrais manger de délicieuses pâtes ou une mousse au chocolat tous les jours, sans exagérer. C’est délicieux ! Vous pouvez aussi toujours me réveiller pour un voyage en Croatie. La nature là-bas ? Phénoménale ! Allez, quand est-ce qu'on part ?

Qu'est-ce qui vous donne satisfaction ?

Dans mon travail, j'aime beaucoup voir que les gens se débrouillent de plus en plus, voir que je peux répondre à bon nombre de leurs questions et à leurs préoccupations ou incertitudes. Vous savez, travailler avec des personnes âgées est un cadeau. Vraiment ! Vous pouvez apprendre énormément de choses, si vous prenez le temps d'écouter. Cette sagesse de vie et cette expérience ? On retrouve tout cela dans notre maison de vie et de soins ! Il peut s'agir de problèmes « bêtes » et mineurs, mais aussi souvent de problèmes de taille.

Par exemple, je n’avais jamais réussi à faire mes vitres à la maison sans laisser de traces. Lors de mes visites aux résidents, je leur ai donc demandé comment faire. Il ne fallait pas avoir inventé la poudre, n'est-ce pas ? Après m’être rendue dans plusieurs pièces, j'ai pu écrire un petit livret avec tous les conseils reçus – et voilà ma solution : un peu de vinaigre dans de l'eau. Avec plaisir, hein ! ;-) Les conversations plus profondes me ravissent aussi énormément. Des questions telles que : « qu'est-ce qui vous fait vous sentir chez vous ici ? » En écoutant attentivement, on apprend énormément. Et d'ailleurs, savez-vous à quoi ils répondent presque toujours ? Un mot gentil et un sourire ! Rien de plus simple.

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Merci pour votre temps, votre engagement et vos efforts, Evi ! Nous sommes très heureux de vous compter parmi nous, non seulement pour votre vision claire, votre dynamisme et vos connaissances en ergothérapie, mais aussi pour la bonne humeur et la positivité rayonnante que vous apportez à notre équipe et à notre maison. Vous nous offrez régulièrement des sourires chaleureux, alors... laissez-nous vous rendre la pareille, pour vous rendre heureuse à votre tour aussi !