Dans la maison de repos et de vie Kartuizerhof, Shari est une figure familière pour les résidents, les collègues et les familles. Et pour cause : elle habite pratiquement à deux pas. Ce qui a commencé par des études d’infirmière en 2015 est devenu une véritable passion pour les soins aux aînés. Aujourd’hui responsable service, elle nous parle de son quotidien, de ses convictions et de ce qui la touche profondément.
Pourquoi avoir choisi les soins aux aînés ?
Au départ, j’étais un peu sceptique. Mais en 2020, j’ai décidé de franchir le pas, et je ne l’ai jamais regretté. Le lien que l’on crée avec les résidents est unique. La reconnaissance que l’on reçoit est inestimable.
Qu’est-ce qui rend ce lien si particulier ?
Les récits de vie qu’ils partagent, l’amour inconditionnel. Dans mon unité, il y a beaucoup de personnes atteintes de démence. Elles sont tellement reconnaissantes dès que l’on prend un peu de temps pour elles. Écouter, ça fait déjà beaucoup.
Depuis combien de temps travailles-tu chez Vulpia ?
En octobre 2025, cela fera cinq ans.
Quel est ton credo de vie ?
Profite de chaque jour. Même quand c’est plus difficile, essaie de voir ce qu’il y a de beau.
Comment se déroule une journée type ?
Le matin, je dépose mes deux enfants, Louis (10 ans) et Emma (5 ans), à l’école, puis je file à Kartuizerhof. Là, ma journée commence avec Geracc, des contacts avec les médecins, des soins de plaies, des visites aux résidents et des réunions. Je prends aussi toujours le temps de m’informer auprès des collègues : comment ça va, que se passe-t-il ? Après le boulot, c’est ma deuxième journée qui commence : la famille et la maison.
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?
Les soins chaleureux. Nous sommes une sorte de refuge pour nos résidents, et on prend cela très au sérieux. On travaille de manière personnalisée : chaque personne est différente, donc on cherche des solutions sur mesure. C’est aussi comme ça que l’on fonctionne en équipe : s’il y a un souci, on le règle ensemble.
Quelles évolutions dans ta maison te rendent fière ?
À titre personnel : mon évolution de poste, d’infirmière à responsable service. En équipe : les shifts de soins supplémentaires que nous avons pu instaurer. Cela répartit mieux la charge de travail et fait une vraie différence pour tout le monde.
Y a-t-il quelque chose que tu trouves difficile ?
Le rythme qu’on nous impose parfois. Lorsqu’un résident décède, la chambre doit être libérée en cinq jours. C’est peu de temps pour faire le deuil – pour la famille, mais aussi pour l’équipe. Il y a peu, nous avons perdu deux résidents la même semaine, et deux nouveaux sont arrivés tout de suite après. C’est très lourd sur le plan émotionnel.
Que voudrais-tu partager avec la communauté des soins aux aînés ?
Donne des soins avec tout ton cœur. C’est le seul moyen de faire une vraie différence.
À propos de Shari :
Shari habite à Deftinge, à cinq minutes de Kartuizerhof. Elle a étudié les sciences humaines, exploré plusieurs secteurs, puis entamé des études d’infirmière en 2015. En dehors du travail, elle est maman de deux enfants et mariée depuis presque 11 ans à Yannick. Ce qui lui donne de l’énergie ? « Pouvoir faire la différence, chaque jour. »
